Le smartguide

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UNE EXPERIENCE DE VISITE INTERACTIVE

À l’entrée de l’exposition, chaque visiteur est invité à récupérer un smartguide fonctionnant avec une application développée pour l’exposition. Le terminal est fourni avec un casque hifi. La mise en route de la visite interactive est très simple et se fait en un clic.

Ce dispositif permet au visiteur d’interagir avec toutes les installations de l’exposition et d’écouter la musique dans les meilleures conditions possibles. Tout au long de son parcours, le visiteur peut sauvegarder ses choix musicaux grâce à l’application, et créer ainsi une playlist personnalisée.

 

Prolongez le plaisir

En créant un espace personnel, via l’application, le visiteur sauvegarde ses données. Une interface accessible en ligne permet d’écouter sa playlist à domicile, après la visite de l’exposition. Des fonctions de réseaux sociaux ont été développées pour permettre la visite en famille, entre amis ou en groupe.

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Le parcours de l’exposition

parcours

 

La visite propose le récit de l’épopée des musiques noires à travers de nombreux extraits musicaux et audiovisuels.

Elle s’organise en six salles thématiques.

Les Légendes des musiques noires

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Musiciens, artistes engagés, hommes et
femmes libres, figures charismatiques, l’impact
de leur œuvre fait d’eux des icônes au
carrefour de la musique, d’une époque, du
mythe et d’un sens aigu de l’engagement artistique…

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Une vingtaine de totems dressent le portrait, à travers un court documentaire musical, de figures qui contribuent à façonner le patrimoine de la culture populaire contemporaine. Familières jusqu’à l’intime, devenues « peau du monde », elles constituent notre culture, notre imaginaire, parfois notre compréhension du monde et des hommes. Toujours révérés, pour longtemps encore symboles d’excellence et de créativité, ces artistes portent en eux le sel d’une épopée qui marque les XXe et XXIe siècles : celle des musiques noires.

légendes des musiques noires

Mama Africa

SALLE 2

Mama Africa

Berceau, dit-on, de l’humanité et de civilisations anciennes, l’Afrique est souvent perçue comme la « terre mère », le continent des origines. C’est un lieu mythique où, selon une croyance répandue chez les esclaves du Nouveau Monde, les âmes reviennent après la mort.

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Mais l’histoire musicale de l’Afrique contemporaine, loin d’être figée dans le passé, témoigne d’un brassage continu des influences et d’une modernité éclatante. Blues, jazz, funk, soul, rumba, cumbia, reggae, hip-hop : les courants venus de l’Amérique se sont intimement mêlés aux sonorités locales. Les musiques africaines ont alors circulé à travers le monde et renoué le dialogue avec les enfants perdus de la diaspora, les fils prodigues de Mama Africa. Cette section est constituée d’archives filmées souvent inédites.

Rythmes & Rites Sacrés

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C’est à nu que les Africains victimes de la traite négrière furent débarqués dans le Nouveau Monde, dépouillés des objets et des liens sociaux leur permettant de faire culture. De toutes les pratiques culturelles africaines, seules la musique, la danse et la religion – des arts immatériels – furent conservées et réinvesties du pouvoir de relier les hommes.

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La santería cubaine est une synthèse entre catholicisme, rites et croyances africaines. Les rituels vaudou furent un outil de cohésion entre les esclaves. Le maloya réunionnais cultive en musique le souvenir des ancêtres, tandis que gospel et negro-spiritual combinent sources rythmiques africaines et religions chrétiennes. Le religieux fut l’un des premiers espaces de recréation de soi et d’expression artistique dans les Amériques noires. Il est toujours au coeur des pratiques musicales en ce début de XXIe siècle. Le dispositif scénographique propose une véritable immersion qui fait d’abord appel au ressenti des visiteurs.

Rythmes et sites sacrés

Un fil historique

SALLE 4

fil-historique

Cheikh Anta Diop disait de la civilisation négro-africaine qu’elle était la plus vieille du monde. Les musiques noires en sont-elles une illustration ? Si elles sont à bien des égards redevables au berceau africain, c’est pourtant depuis les Amériques qu’émerge une conscience transnationale, panafricaine, qui sera le ciment du concept de musique noire.

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Chaque événement historique ou mythique lié à la diaspora africaine fait l’objet d’un commentaire musical, parfois explicite, parfois décalé, auquel on peut associer des événements de la vie intellectuelle noire. Si la frise chronologique remonte aux pharaons noirs de l’antique Égypte, c’est que, depuis les premiers voyages au XIXe siècle des Américains noirs au pied des pyramides, ces histoires de civilisations millénaires continuent de hanter l’imaginaire des musiciens, artistes et intellectuels noirs à notre époque.

Les Amériques Noires

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De Salvador de Bahia à Porto Rico, de Carthagène à New York, les musiques créées par les populations noires sur le continent américain ont considérablement influencé la musique moderne. Elles font désormais partie d’un patrimoine commun et universel. Nées dans l’humilité de la condition d’esclave, ces musiques ont inventé une liberté que les Noirs ne possédaient pas encore.

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Par un curieux renversement des choses, elles ont fini par incarner tout ce que l’Amérique avait réellement produit de neuf et d’original. Car du métissage des cultures est né de l’imprévisible et de l’inouï. Les Amériques noires ont légué au monde la force créatrice de la créolisation. Les instruments présentés dans cette section rappellent que la culture musicale afro-américaine plonge ses racines dans les chants de travail (field hollers, work songs) et les chants religieux (spirituals) des esclaves, employés dans les plantations des états du Sud. Le gospel et le blues intégreront des instruments populaires comme le banjo ou la guitare. Le diddley bow et la cigarbox guitar sont de parfaits exemples d’ingéniosité qui puisent dans la mémoire des traditions africaines.

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Global Mix

SALLE 6

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Comment la Great Black Music, qui a marqué le XXe siècle, se perpétue-t-elle aujourd’hui ? Comment s’actualise et se renouvelle la conscience panafricaine qui l’avait portée ? La musique permet de tracer cette évolution lorsque apparaissent de nouveaux genres, du coupé-décalé des nuits parisiennes au booty shaking du style zouglou. Incontestablement, ces nouveaux courants musicaux, portés par les bouleversements de la culture numérique, ont changé la donne.

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Des vocodeurs du dancehall jamaïcain au reggaeton hispanophone, le son noir contemporain est traversé de part en part par la notion équivoque de mix. Les rythmes électroniques du hip-hop ont établi un nouvel étalon pour les musiques populaires dans le monde, tandis que les villes africaines n’ont jamais cessé, en ce début de XXIe siècle, de mélanger traditions vernaculaires et influences internationales. La section propose au visiteur d’expérimenter le métissage des arts et des musiques, par le biais d’un mur de graffs numérique, d’une platine de mixage et de cabines de danse. Seuls ou à plusieurs, les visiteurs peuvent suivre les pas de salsa, de disco ou de hip-hop de chorégraphes professionnels, et se filmer s’ils le souhaitent.

Les instruments

En regard de la frise chronologique, est présentée une collection rare d’instruments de musique, tous conservés au Musée de la musique et rapportés de ses voyages par Victor Schoelcher (1804- 1893), ardent défenseur des droits de l’homme et abolitionniste. La harpe-luth de Gambie, le tambour mandingue, le petit hochet haïtien ou la caisse claire de la Guyane britannique constituent un témoignage exceptionnel de cette douloureuse période de l’histoire des peuples opprimés et de leur identité culturelle.

Les instruments

Parcours famille

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Cinq modules à destination du public familial (dès 6 ans) viennent ponctuer le parcours des visiteurs. Ces dispositifs ludiques proposent souvent un instrument à jouer.

Memory des cordes
Grâce au jeu du Memory, le visiteur découvre la diversité des instruments
à cordes en Afrique, à travers une douzaine d’exemples : pluriarc, kora, valiha, etc.
Instrument à jouer : le luth ngômfi (Congo)

Carnet de voyage
Trois illustrations présentent des instruments africains dans leur contexte de
jeu. En soulevant le volet « dessin », le visiteur découvre des informations complémentaires sous la forme d’un carnet de voyage.
Instrument à jouer : la mbira (Zimbabwe).

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Histoire d’Adébayo, musicien
Dans la salle 4, intitulée « Un fil historique », une bande dessinée raconte l’esclavage de
façon adaptée aux enfants en mettant en scène un jeune personnage musicien.
Instrument à jouer : le xylophone marimba (Colombie).

Motifs, rythmes et couleurs
Un espace convivial invite les visiteurs à lire et écouter des contes africains et
afro-américains. Un tableau blanc avec des pochoirs et des feutres permet au jeune public d’exprimer sa créativité autour de motifs issus de l’art africain.

Amériques en musiques
Un panneau magnétique propose une carte des Amériques, avec un jeu de
correspondance entre pays et styles musicaux. Ce module dresse un panorama
des styles musicaux issus de la diaspora noire sur le continent américain (rumba,
calypso, bossa-nova, etc.).
Instrument à toucher : le steel drum (Trinidad).

Galerie Lewis Watts

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La Nouvelle-Orléans fait tout à la fois figure de berceau historique des musiques noires américaines et de conservatoire vivant des traditions qui se sont accumulées au fil des XIXe, XXe et XXIe siècles. Cette série de photos de Lewis Watts, photographe et professeur d’art à l’université de Californie-Santa Cruz, célèbre les différents aspects de la culture musicale de la communauté noire de la ville avant et après l’ouragan Katrina (2005).

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On y découvre la culture des parades
« Second Lines » qui se déroulent tous les dimanches dans les quartiers noirs, la place quotidienne d’une musique qui rythme la ville, mais également les traditions plus secrètes des Black Indians : ces confréries de danseurs et de musiciens se réunissent pour parader lors de moments clés du calendrier catholique (Mardi Gras, Saint-Joseph…) et travaillent toute l’année sur la confection de leurs costumes. Ces photos ont donné lieu à un livre avec l’historien du jazz Eric Porter : New Orleans Suite. Music and Culture in Transition (University of California Press, 2013).